Le stress touche à tout âge,même lorsque l’enfant est dans le ventre de sa mère. On parle de stress prénatal. Il est souvent oublié,mais ce stress prénatal peut avoir des conséquences importantes sur le développement du fœtus.
Lorsqu’une femme est enceinte, son taux de glucocorticoïdes et en particulier le cortisol atteint un seuil considéré comme normalement élevé. Ce taux au dessus de la moyenne est nécessaire au développement du fœtus et pour l’induction d’enzyme nécessaire à la préparation de la vie extra utérine.
Mais de nombreuses études ont été réalisé sur le stress prénatal et donc sur les glucocorticoides qui sont les médiateurs du stress. Chez l’enfant on associe le stress prénatal à des problèmes cognitifs, de comportements, émotionnels. On relie également ce stress à une augmentation de la vulnérabilité à des problèmes psychologiques observés chez l’adolescent ou l’adulte jeune. Et chez l’adulte on observe de nombreux cas de dépression et de schizophrénie.
Comment cela est-il possible ? Comment le stress de la mère peut entrainer des problèmes au niveau du développement du fœtus ?
Le lien physique entre la mère et l’enfant est très important. Pour se développer, le fœtus utilise les nutriments, les hormones…de la mère.
Dans le cas d’un stress ponctuel, la mère produit un taux de glucocorticoïdes plus important. Ils vont alors circuler dans le sang. Ils vont alors rejoindre la barrière placentaire . Dans le cas d’un taux élevé ponctuel une enzyme entre en jeu pour stopper cette arrivée de glucocorticoïdes. Il s’agit de l’enzyme 11-BHSD. Elle permet de ne pas avoir de concentration trop élevé en glucocorticoïdes au niveau du fœtus. Baker a suggéré en 2006 qu’un changement trop important autour du fœtus pouvait entrainer un incident au niveau du développement. Ainsi e bloquant l’arrivée massive de glucocorticoïdes, l’enzyme préserve l’environnement intra utérin.
Mais lorsque le stress devient chronique, le taux de glucorticoïdes circulant ne fait qu’augmenter. L’enzyme 11 BHSD2 va voire son expression restée la même. Elle va donc devenir saturée et ainsi les glucocorticoïdes vont passer la barrière placentaire et donc entrainer des changements dans l’environnement placentaire. Plusieurs hypothèses tendent à prouver que c’est cet excès qui entrainerait des problèmes au moment du développement fœtal et donc des troubles après la naissance.
Pour tester ces hypothèses des conséquences du stress prénatal, de nombreuses études ont été réalisé en particulier sur le rat et le primate. La plupart du temps la région la plus étudiée est l’hippocampe. Attention, les études sur le stress prénatal rencontrent de nombreux biais. Donc deux très importants : tout d’abord les effets du stress sont différents selon la période de gestation à laquelle il est subit. En effet, on parle de période critique pour le développement de l’hippocampe, le développement de du cœur,etc… Et ensuite, le stress induit n’est pas le même pour toutes les études, allant de 30 minutes par jours à plus de 4h par jour. On peut donc penser que les effets aussi seront différents.